Au Mykaïa’s Fan Club
09.07.2024 in Au Mykaïa's Fan ClubÀ mes Amies, mes Chéries, mes Amours et mes fans adorés… Merci à toutes celles et ceux qui se sont émus, voir inquiétés, de ne plus recevoir mes dessins depuis plusieurs semaines. Sachez que les fidèles d’Asclépios, d’Hygie, de Panacée, d’Esculape et d’Hippocrate, plus communément connus sous le nom de « Corps Médical », (où selon les cas, de « charlatans cupides »), après moult examens approfondis de mon corps meurtri et douloureux, m’ont froidement annoncé, avec autant d’humanité et d’empathie qu’un Heinrich Himmler visitant un camp où le travail rend libre, que mes insupportables douleurs fondamentales étaient dues à ma pathétique, quoiqu’involontaire, tentative de plagiat pathologique de l’affection dont souffrit notre bon Roi Louis XIV, le faste en moins, certes, mais l’hygiène en plus. En dépit de 2 opérations et de poses de drains et autres sétons variés qui firent de moi, durant de longues semaines, une pâle copie de cubi de Boulaouane avec son petit robinet en plastique, force est de constater, qu’à ce jour, je ne vois pas le bout du tunnel, si j’ose dire. Les carabins non plus, visiblement, ce qui, vous l’avouerez, est beaucoup plus inquiétant. Le problème est que je ne sais pas dessiner debout, et comme le disait à juste titre, une grande philosophe stoïcienne peroxydée du siècle dernier : « c’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup ! ». Voilà pourquoi, depuis de si longues semaines, vous autres, mes Amies, mes Chéries, mes Amours et mes fans adorés, vous avez dû, tout comme l’actualité brûlante, vous passer de mes réflexions pertinentes, de mes analyses subtiles, de mes fulgurances sémantiques, de mon exceptionnelle habileté à maîtriser la figuration narrative à travers le champ graphique pour assurer la discursivité iconique souhaitée, de mes saillies verbales irrésistibles, sans oublier, bien sûr, la légendaire modestie de mes propos. Quelle immense perte pour le destin mondial ! Une nouvelle tentative à base de bistouri, d’anesthésie générale et de dépassements d’honoraires faramineux est programmée à la rentrée. Quitte à souffrir, autant souffrir au soleil et au bord de ma Méditerranée chérie et je vais donc quitter jusqu’en septembre prochain la Ville Lumière aux surmulots obèses et aux athlètes surdopés pour retrouver mon seul, mon unique amour : ma MÈRE Méditerranée. Rendez-vous donc en septembre si les fées Septicémie, Purulence et Dolores ne se penchent pas trop sur mon hamac d’ici là. En attendant, prenez soin de vous. Je vous aime. MYKAïA